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  • Photo du rédacteurAriah

Mon rapport à la mode.

Comme beaucoup, il y a quelques années, j’ai commencé à revoir ma façon de consommer pour principalement 3 raisons :

- Le gaspillage/les économies

- L’écologie

- Le gain de place.


Ça a commencé par ce qui me semblait le plus important : la nourriture.

Ne voulant pas m’arrêter là, je me suis penchée sur la question de la mode. Comme bon nombre de personnes, je suis (étais) une consommatrice de fringues, de vêtements vite achetés, vite abîmés, vite remplacés.

Et ne parlons pas de la surconsommation. J’ai accumulé beaucoup d’affaires, bien que je ne pense pas être la pire quand je vois certaines vidéos sur YouTube qui traite du sujet.




 

1/ Le constat


Le déclic a eu lieu quand j’ai dû bien malgré moi, débarrasser des placards, qui n’étaient pas les miens. Je me suis trouvée face à des montagnes de vêtements, pour certains jamais mis, pour d’autres à peine, une accumulation dont on ne se rend pas compte. Ça m’a fait mal au cœur de devoir me débarrasser de tout ça quand une bonne moitié n’était pas nécessaire.

Alors, on trie : ce que l’on garde, ce qui peut être revendu, donné, et pour ce qui est trop abîmé, ça part au recyclage.


C’était il y a plus de 5 ans, et vous savez quoi ? Il me reste encore sous le bras de ces vêtements à « vendre » qui traînent inlassablement comme un poids mort dans mon appart. Ça demande du temps, et trop d’énergie quand il y en a en masse.


Alors comme je n’en avais pas assez, je me suis attaquée à mes placards, quasiment dans la foulée. Constat ? Catastrophique. J’étais de ces personnes à acheter de la fringue pas cher en quantité parce que ça me faisait du bien d’acheter, à prendre n’importe quoi parce que je le trouvais joli, quitte à ce que ça finisse pour l’éternité au fond du placard, à prévoir un budget pour les soldes et faire en sorte de le dépenser quoi qu’il en coûte. Il fallait trouver la bonne affaire. Il fallait acheter des chaussures que je ne mettrai qu’une fois parce qu’elles ont un talon impraticable, des robes tellement WTF qui, sous l’injonction d’être à la mode, sont totalement importables, etc… là aussi gros tri.



 

2/ Mon rapport à la mode.


Pourtant, la mode et moi, on a souvent été fâchée.

Habituellement, je ne me retrouve pas dans la mode qu’on tente de nous imposer. Ça a surement sauvé mon porte-monnaie et limité les dégâts.

Et puis, internet et ces possibilités d’achats dans le monde entier a tout empiré.


Bref, après avoir tout trié (spoilers alerte, il y a encore une partie de la penderie qui n’est pas fini XD), ça m’a dégoûté de la surconsommation et de la fast fashion : plus jamais !


Mais la place dans les placards n’est pas la seule raison. Maintenant, nous sachons !

On connait le bilan catastrophique de l’industrie textile sur l’écologie, on connait les conditions déplorables de production et de travail de ces grandes marques qui vous vendent du rêve, et quand on voit que certaines enseignes très connues brûlent, tous les ans, des tonnes d’invendus sous prétexte qu’ils seraient « abîmés »…



 

3/ changer ses habitudes.


Maintenant qu’on a établi ce triste constat, faut-il tout envoyer balader ?

Oui… et non.


Car au-delà de tout ça, j’aime m’habiller. J’aime me sentir bien dans mes fringues. J’aime refléter qui je suis par la manière dont je m’habille. J’aime me sentir confiante dans ce jean moule-moule, oui oui. Et j’aime flâner dans les magasins.

Donc consommons mieux ! Et là, c’est le parcours du combattant.


Heureusement les choses bougent un peu, et on voit de plus en plus de nouvelles marques qui sont plus éco-responsable et éthique.

Quand j’ai commencé à regarder, en fait, il n’y avait que très peu d’information sur le sujet. J’ai mis un peu de côté ce côté écolo et éthique pour m’attaquer d’abord à ce problème de surconsommation.

Dans un premier temps, je me suis juste mise à moins acheter : à réfléchir sur l’utilité, si j’allais bien le porter, sans me soucier du reste. J’avais mes boutiques fétiches. Et je me faisais plaisir de temps en temps. Déjà, on limite vraiment l’achat compulsif.


Ensuite, on pense acheter de meilleure qualité pour que le vêtement dure plus longtemps. Car ta fringues à 5€, sauf cas exceptionnel (et j’ai quelques pièces comme ça que je traîne depuis des années, et tant mieux) … Il ne faut pas se leurrer sur sa durée de vie. Si elle te tient la saison, c’est déjà pas mal. Le pire je trouve, et c’est mon expérience personnelle, ce sont les chaussures. C’est mon record : une paire achetée à 10 balles, qui m’ont fait une semaine, portés 2 fois… inutilisable, non réparable bien sûr.


Donc j’ai pris la décision d’acheter moins souvent, et de meilleure qualité… et donc plus cher. Mais au moins, la fringue de qualité durait longtemps. Psychologiquement, la première fois que j’ai acheté une chemise à 90€, ça m’a fait mal au fondement quand même. Mais on s’y retrouve niveau budget, sur la durée.

Enfin, j’étais sur la bonne voie…. Naïve que je suis…

Je pensais que mon vêtement que j’allais payer plus cher serait produit dans de meilleures conditions et pas à des milliers de kilomètres. Parce que, comment justifier une telle différence de prix ? Et puis on se rend très vite compte que le prix ne reflète en rien, ni de la qualité, ni des bonnes conditions de productions, ni de l’éco-responsabilité, ni que ça ne vient pas de l’autre bout du monde. Bref, me revoilà un peu perdu.


Alors si on veut acheter de la mode, made in France ou Europe, voir local, les prix s’envolent encore ? Et bien pas tant que ça par rapport à certaines marques milieu de gamme qui vous font croire que vous achetez presque du luxe.

Par contre le choix se rétrécie drastiquement. Et c’est là qu’on en vient à mon bilan personnel et au défi que je vais me lancer.



 

4/ Bilan personnel et au défi que je vais me lancer


Pour le moment, j’ai quand même radicalement réduit le nombre de pièces que j’achète, et ce, dans tous les domaines : vêtements, chaussures, bijoux, accessoire, etc… Niveau budget, même si j’achète des choses plus chers, sur mon bilan annuel, je m’y retrouve carrément et je fais même des économies.

Je n’achète que ce dont j’ai besoin, et je m’octroie un petit craquage de temps en temps pour le plaisir.



 

5/ Le nouveau défi.


Maintenant, je vais me lancer un défi. Celui de ne plus rien acheter en fast fashion pendant 1 an.


J’anticipe déjà les difficultés que je vais rencontrer : je pense aux chaussures, aux sous-vêtements, …

J’ai déjà trouvé et acheté dans des petites boutiques Lyonnaises, qui fabriquent à Lyon, avec des tissus de la région, ou à minima français. Et bien sûr, tout va dépendre de ce dont je vais avoir besoin pour cette année.

L’avantage, c’est que je suis déjà bien armée niveau vêtements, accessoires, sacs, chaussures… Faisons une petite liste prévisionnelle et voyons ce que cela va donner à la fin de cette année :

- Chaussures : j’espère que mes bottes achetées il y a 2 ans vont tenir encore cette année. Surtout que je suis tellement à l’aise dedans. J’irais les faire ressemeler avant l’hiver. Normalement à part une paire de sneakers, je n’aurais besoin de rien d’autres. Je n’ai rien racheté pour cette été, miraculeusement, toutes les chaussures que j’avais ont tenu.

- Vêtements : Il va me falloir un nouveau manteau pour cet hiver. Le mien part en lambeau. Je vais tenter de le rafistoler un peu, mais j’ai peu espoir. Sinon, peut être un jean (alors là, aucune idée d’où trouver un jean sans passer par la fast fashion, surtout que j’adore ceux d’Uniqlo). Sinon je devrais être pas trop mal.

- Les sous-vêtements : ça c’est la grande inconnue, mais je pense qu’il existe un tas de petites marques françaises. On verra bien au moment où j’en aurais besoin.

- Sacs à main/sacs : c’est mon point faible. Je suis toujours à la recherche du sac parfait. Et pourtant, j’ai fait un gros tri dans les sacs pour ne garder que les essentiels. Donc j’en ai, mais aucun ne me satisfait entièrement. Il me faudra peut-être, c’est encore en réflexion, un sac à dos. Là aussi, j’ai déjà quelques pistes.

- Accessoires : là pas grand-chose en perspective.

- Bijoux : cela fait un moment que je n’achète plus de toc. C’était mon truc ça. Et parfois pour des raisons totalement wtf, genre compléter une commande de vêtement pour atteindre la livraison gratuite, ou la promo… Je me suis retrouvée avec une armoire pleine de bijoux pour me rendre compte que je ne mets que les mêmes. Le pire c’est la foule de boucles d’oreilles en toc que j’ai, alors que je ne supporte que l’or ou l’argent….


Comment y arriver ?


- Trouver des marques qui produisent, de préférence en France ou Europe, sinon dont les valeurs sont en adéquation avec les miennes. Disons que, acheter loin, ça ne me dérange pas tant que ça, si les conditions de production sont plutôt clean.

- Rafistoler, réparer quand c’est possible.

- Acheter en 2nde main.

- Faire ses propres vêtements, j’ai pleins de tissus chez moi qui peuvent servir et j’adore la couture.


Et comment ne pas être frustrée ?


Bien sûr, on a l’attrait de la nouveauté. Et j’avoue qu’il disparaît un peu au fur et à mesure de mes remises en question. Mais il est encore bien présent. Alors quelques pistes là aussi :

- Essayer de transformer l’existant. J’ai un projet sur ce thème, on verra bien ce que ça donne.

- Et craquer s’il le faut. Je ne veux pas créer de la frustration, c’est un coup à finir à la Part Dieu et dépenser sans réfléchir.

- Craquer sur des fringues de geek, ça aussi je sais que ça va arriver. Parce que je reste une collectionneuse de pop culture, et que si on me sort un T-shirt Sailor Moon, j’irai l’acheter.

- Ne pas se mettre la pression, personne n’est parfait. L’important est de faire de son mieux et de s’améliorer à son rythme.



 

Conclusion :


Bon après ce gros pavé, je sais bien que ça parait hallucinant. On dirait une junkie qui veut se sevrer d’une drogue. Et c’est malheureusement un peu comme ça que je le vois.

J’essaierai de faire des points, petit à petit et on comptera le nombre de fois où j’ai craqué XD

Le but ce n’est pas non plus de passé 100% fait maison ou éthique. Mais c’est de faire de son mieux, et de découvrir de nouvelles alternatives.



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