Ne rien acheter en fast fashion pendant 1 an : le bilan
1/ INTRODUCTION
Cela fait 1 an que je me suis lancée le défi de ne plus rien acheter en fast-fashion (l’article qui en parle est ici). Il est temps de revenir sur cette année.
Ai-je craqué ? Ai-je fais des folies ? Vous allez tout savoir, oui, on va même parler de chaussettes !
2/ MAIS ALORS C'ETAIT DUR ?
En fait c’était plus simple que ce que j’aurais pensé, même si j’ai craqué, oui oui.
Je temporise aussi beaucoup, car on ne va pas se mentir, je suis partie avec un stock de fringues assez conséquent. Et le confinement, même s’il a créé un peu de frustration à ce niveau, m’a aussi permis d’économiser du « temps d’usure » de vêtements. (Team T-shirt/legging en télétravail !)
Je me rends compte aussi que j’ai beaucoup moins envi de dépenser de l’argent dans les vêtements. Faire les magasins me saoule et m’ennuie très vite.
Et pourtant, j’aurais dû avoir des tentations qui se sont révélées ne pas en être, comme faire les boutiques avec une copine, ou les courses de Noël à la Part Dieu (Les lyonnais savent !). C’est là que je me dis que l’idée a fait son petit bonhomme de chemin dans ma tête. Aucune envie d’acheter quoi que ce soit.
On va d’abord parler de ce que j’ai cousu pendant cette année.
3/ CONFECTION
2 blouses, 2 robes, 1 jupe.
Avais-je besoin de tout ça ? Oui et non. Mais j’aime coudre aussi, c’est une de mes passions
J’ai fait 2 blouses :
Une pour l’été (avec un patron Pretty Patron) que j’adore et que je porte très souvent.
Une autre d’inspiration Bridgerton, qui même si je la trouve très belle, fait trop habillée pour que je la porte régulièrement. Mais je la trouve trop stylée, ah ah
J’ai fait 2 robes :
une longue pour l’été, la Magnolia de Deer and Doe Pattern (c’est ma dernière réalisation en date, il a pas fait super chaud ce été, j’aurais aimé la porter plus ! Mais je l’adore !)
et une pour l’hiver, inspirée d’Animal Crossing New Horizons (si, si) qui est devenu ma robe préférée de l’hiver.
Et pour finir, une jupe demi-cercle violette avec des têtes de mort pour la ½ saison/été, je l’adore aussi, elle ne se froisse pas, je la mets très souvent aussi.
Niveau couture, je suis très contente, vous avez compris avec le nombre de fois où j’utilise les verbes aimer ou adorer plus hauts ! Car ce sont des vêtements, même si je n’en avais pas vraiment l’utilité, que je porte très souvent et avec plaisir, et ça me fait de la nouveauté.
4/ Les achats.
Alors le craquage se situe ici bien évidement.
On commence par la seconde main. J’ai acheté une robe Cacharel sur Vinted, et … une paire de chaussure The Kooples que je ne mettrais peut-être qu’une fois dans ma vie ah ah (ce sont celles sur la photo de la jupe violette juste au dessus). Mais c’est bien d’en avoir conscience avant d’acheter non ? En même temps, cette paire de chaussure, c’est toute une histoire. Je les voulais depuis fort longtemps, repérées en magasin, mais trop cher, achetées une première fois il y a 2 ans sur Vente Privée (d’ailleurs, j’ai désactivé cette appli il y a déjà bien longtemps, dans le genre meilleur moyen pour acheter tout et n’importe quoi…), mais, bien qu’ayant pris ma pointure habituelle, elles étaient trop petites pour moi, donc je les ai revendues, puis rachetées une pointure au-dessus sur Vinted. Ouf ! C’était ma quête de la paire de chaussures que je ne mettrais surement qu’une fois !
Forcément, sur Vinted, c’est très peu cher, mais il y a plusieurs choses qui me dérangent un peu sur ce site.
Déjà au niveau de la communication, clairement, la politique de Vinted, ce n’est pas que « revendez pour libérer de la place dans vos placards et donner une seconde vie aux vêtements ». C’est aussi et surtout « revendez, pour racheter encore plus sur notre site ». Et clairement, il y a certains comptes qui s’en servent comme d’une boutique/business. Donc tout les avantages et bienfaits de la seconde main sont complétement annulés.
En fait il faut savoir ne pas se faire avoir par le marketing de Vinted et utiliser la plateforme à bon escient. C’est parfait par exemple pour une recherche ciblée et j’avoue que leur moteur de recherche est sacrément efficace. La paire de chaussures était une paire que j’ai cherchée exprès par exemple, car je savais exactement la marque et le modèle que je voulais.
Mais je pense me tourner vers d’autres plateforme de seconde main sur internet à l’avenir.
Et puis il y a les achats neufs, j’avoue avoir fait de belles découvertes.
D’abord sur internet, pour les chaussures, une petite paire de basket brodée de la marque Minuit sur Terre. Elles sont en cuir végétal, fabriquées au Portugal en petite quantité.
J’avais un peu peur du cuir végétal, parce que j’avais eu une expérience pas top déjà avec une autre marque.
Mais autant vous dire que cette paire, ça fait un an que je les porte très régulièrement, voir tous les jours certaines périodes. Et bien évidemment, je les ai salies, c’est inévitable avec le blanc, mais point de vue confort et qualité, c’est le top !
C’est vraiment une jolie marque. Je compte m’acheter une paire de bottines pour cet hiver.
Et pour avoir l’effet « faire les boutiques », rien de mieux que des balades dans Lyon.
Dans la rue Romarin, on trouve quasi tout et du Made In Lyon. J’avais pas mal d’à priori sur les petites boutiques de fringues qu’on trouve dans les centres-villes. Ce sont majoritairement des revendeurs d’ailleurs, mais dans la rue Romarin, vous avez 2 boutiques (entre autres) avec des créateurs géniaux, où tout est confectionné dans les ateliers qui se trouvent à l’étage, au-dessus de la boutique. (L’avantage c’est qu’ils peuvent vous ajuster les vêtements et vous refaire une taille, s’ils ont encore du tissu). Avec des tissus, de la région ou européen de super qualités.
D’abord Rose Carbon où j’ai acheté un petit top trop choupi. On est toujours bien reçu chez eux, et la boutique est juste trop belle.
Et Les Poupées chez qui j’ai acheté mon manteau d’hiver violet, et un sweat. Le manteau est 100% laine. Et le sweat est ultra mignon, je l’ai beaucoup mis !
Le sweat en question :
Et bien sûr, même si je ne leur ai rien acheté sur cette année, on n’oublie pas la friperie Carrie Bradshop, et la merveilleuse boutique de Madame des Feuillants pour ces bijoux. (Rien que pour la boutique, allez-y !). Les bijoux sont confectionnés à partir de pièces anciennes et vintage chinées : recyclage, ancien, tout ce que j’aime.
Niveau soussous, on ne va pas se mentir, c’est bien plus cher dans ce genre de petite boutiques. Clairement, tout le monde ne peut pas s’offrir des pièces à 80€. Mais la qualité est irréprochable et ça va me durer je pense très longtemps. Moins d’usure, moins d’achat aussi.
Bon, par contre…. J’ai eu quelques difficultés le jour où j’ai dû acheté…. Des chaussettes ! Oui, c’était l’hiver, je n’en avais plus, et je n’avais pas le temps de chercher un vendeur de chaussettes éthiques qui ne coûte pas un bras. Donc j’ai lâchement acheté une paire de chaussette à Monop’, parce que j’étais là-bas, et qu’il faisait trop froid.
D’une manière générale, trouver des sous-vêtements made in France et éthique à prix raisonnable, ce n’était pas évident. Psychologiquement, acheté une petite culotte à 30€, ça passe mal (et je ne parle pas bien sûr de belle lingerie avec dentelle, etc...).
Et autre craquage, celui-là je l’avais prévu, j’ai acheté un T-shirt Animal Crossing à Uniqlo… 0 volonté pour le coup. Je savais que je craquerais pour des geekeries !
Est-ce que c’est grave ? Non bien sûr, mais peu de temps après ils se sont fait épingler car impliqué avec les usines qui exploitent les ouighours en Chine. Donc autant dire que je ne suis pas prête de racheter chez eux.
5/ Bilan
Et me voilà, une année sans (presque) fast fashion. Que dire à part que je vais continuer sur cette lancée.
Quand j’avais commencé à prendre conscience de ce problème il y a bien des années, il y avait très peu d’alternatives. C’est quand même chouette de voir les mentalités changer et de voir apparaitre de jolies marques maintenant.
Je vous laisse quelques liens ci-dessous, de sites/chaines youtube/reportages, qui m’ont aidé à y voir plus clair dans tout ça.
Documentaire d'Edouard Perrin et Gilles Bovon : les dessous de la mode à bas prix
Des alternatives sympas ici
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